mardi 20 juillet 2010

plan provisoire fin de l'installation





Plan provisoire c'est fini!Fantômette, personnage apparu tardivement dans la maquette reste seule sur le plan débarrassé de tous les objets.




L'équipe s'est réuni autour d'un repas pour faire une sorte de bilan de l'expérience.





photo Claude CARTON


Les participations ont été variables. Certains ont pris toutes les libertés qui leur étaient offertes pour inventer leur ville, d'autres sont restés perplexes en attendant des directives plus précises. D'autres n'ont pas du tout été intéressés et n'ont pas bien vu l'intérêt de ce"plan
provisoire", ni art, ni travail, ni loisir. Le fait de devoir utiliser des objets liés au travail en a rebuté certains. Lors de ma précédente intervention, j'avais opté pour valoriser plutôt le "hors travail", cours moments de rêveries ou de réflexions qui s'immiscent dans les temps dits "de travail".
Avec le "plan provisoire" il était possible de projeter différemment et de manière décalé ce travail.
La question de la ville, ou plutôt des a priori sur ce qu'est une ville, ou la question de l'utopie architecturale a été aussi un frein.
Nous n'avons pas pu aller voir l'exposition du Centre Georges Pompidou "Dreamlands" car il n'a pas été possible de dégager du temps de travail pour faire cela. Dommage. le principe de l'exposition est que les parc de loisir (en particulier celui de Coney Island créé en 1904) ont influencé l'image de la ville. Outre les maquettes de Bodys Isek Kingelez dont j'ai déjà parlé et que j'aime beaucoup, Il y a des projets de Rem Koolhas.

OMA, Rem Koolhas, Madelon Vrisendorp), La Ville du
Globe captif, (peint par Zoe Zenghelis) 1972
Ou celle de Ettore Sottsass, proche de la BD. Ettore Sottsass, Il Pianeta come festival, 1973


Un vélo a fait cependant son apparition dans le plan provisoire, un nouveau venu dans la ville du futur.
Il y a aussi des éléments que n'auraient pas reniés (je pense) Robert Venturi et Denise Scott Brown:J'ai commencé ce mail avec Fantômette qui faisait
de l'effet dans le paysage urbain.

Il y a aussi la présence d'images, rajoutées depuis mon dernier passage. cela créé des effets intéressants de trompe l'oeil:




La maquette a donc pas mal changée depuis depuis la dernière fois. je vais maintenant me mettre au travail pour rassembler toutes ces images, vues du dessus et les confronter pour pouvoir faire un était de l'évolution du "plan provisoire".

Voici Hélène qui apporte une dernière main à l'installation avant la destruction en semant des cerises un peu partout.


lundi 14 juin 2010


photo Claude Carton






Retour à Sedan pour une réunion de mi-parcours puisque l'expérience "plan provisoire" doit s'arrêter mi juillet. La sortie à Paris est repoussée. Juin est le mois des fêtes, des mariages, et bref, personne n'est disponible.
Dommage, j'aurais bien aimé montrer les "Instant city" d'Archigramme
cette architecture pop, mélange d'images, de structures inspirées d'engins spatiaux, de modules combinatoires et communicables. Ce groupe d'architectes britanniques (Warren Chalk, Peter Cook, Dennis Crompton, David green, Ron Herron, Mike Webb) ont créé le groupe Archigramme et la revue du même nom, entre 1961 et 1974. Leurs projets de ville mêlent joyeusement emprunts à la science fiction, à la BD, à la publicité, dans des collages mêlés à des dessins.


J'ai aussi une vraie passion aussi pour Yona Friedman, qui à plus de 80 ans réussi encore à nous faire imaginer des villes a partir de tas de rouleaux de papier toilette usagés.


Mais aussi de Constant, peintre, sculpteur et architecte, proche des situationnistes et dont la petite sculpture ci-jointe me plait à cause de son ambivalence.
Une autre exposition à paris peut être intéressante à voir : archi et BD la ville dessinée à la cité de l'architecture et du patrimoine.
Bon, c'est tout pour ce soir.

dimanche 6 juin 2010







Ca y est, la biennale de Sedan de la photographie a commencé : samedi je suis allée au vernissage et j'ai eu le plaisir de retrouver Véronique Ellena que j'avais connue lorsqu'elle était invitée par le musée Malraux du Havre à travailler dans la ville. Elle expose les très belles photos du Havre au château de Sedan, plus des photos faites aussi avec les habitants.
Anne Wauters, commissaire, présente les photos de Véronique Ellena

Les photos de Véronique Ellena au Château de Sedan



Il y avait aussi les photos de Dennis Darzacq, des tirages géants de chutes de corps, exposés sur les murs extérieurs du stade.






Photos de Dennis Darzacq sur les murs extérieurs du stade de Sedan






Et puis aussi les photos de Pol Pierart à la médiatèque de Sedan.

"Tout est vrai


Tout effraie"


Des petits tirages noir et blanc, sur le principe de légendes directement prises en photo dans le paysage. Très simple, très bien.




Jacqueline Salmon était là aussi, et c'est toujours un grand plaisir de la voir car elle est toujours positive, enthousiaste, encourageante.

Elle a donné (avec Françoise Morin) toute son importance à cette biennale, et elle est venue même si elle ne s'en occupe plus cette année.


Nous sommes allés voir mon installation avec Dennis Darzacq, Véronique Elléna, Benjamin Véga et Hélène Hurpet (les deux derniers travaillent au bureau d'étude Dumay, Hélène est la jolie jeune femme paysagiste que j'ai photographiée dans une forêt de crayons).


Véronique était venue avec Beth Yarnelle Edwards, une photographe californienne.


ca a été un moment vraiment formidable pour moi de pouvoir échanger autour de cette installation.


Nous voici tous devant le bureau d'études. De gauche à droite moi, Benjamin, Véronique, Hélène, Jacqueline, Jean-Christian Fleury, Beth, et Dennis.



Ce qui m'a donné aussi l'occasion de voir que la "maquette provisoire" avait changé, notamment avec l'introduction d'un ballon de foot. L'actualité fait son entrée dans la maquette.

mardi 1 juin 2010

Biennale de la photo de Sedan bis

Ah oui, je m'aperçois que j'ai intitulé mon précédent message : la biennale de la photo et que je n'en ai pas dit un mot.
Tous les deux ans il y a une grande expo de photo à Sedan et autour (cette année, une exposition sera même organisé à Bouillon, ville Belge dont j'ai parlé plus tôt.)
La biennale commence le vendredi 4 juin et il y a trois jours de vernissage dont le 5 juin à Sedan.
Elle se termine le 25 juillet. C'est une bonne occasion de se balader dans les Ardennes tout en profitant de l'évènement. C'est Anne Wauters qui est commissaire cette année.
Pour une raison inconnue je ne peux pas vous transmettre l'image du carton, mais vous pouvez vous renseigner à l'Office de Tourisme du Pays Sedanais 03 24 27 73 73 et ils vous diront tout, ou m'envoyer un message et je transmettrais l'info.

la biennale de la photo






Retour à Sedan lundi. De la végétation est apparue sur le plan provisoire. Une ligne droite à été tirée qui coupe le plan en deux. (un acte des "Urba"?) Précisons: le bureau d'études se divisent en sous groupes qui se nomment eux-mêmes les "Infra" et les
"Urba". A cela s'ajoutent les géomètres et le personnel administratif. A ce propos : les géomètres ne s'investissent pas outre mesure, alors que je pe
nsais qu'ils aimeraient s'amuser des déplacements des volumes. Ils avaient créé une sorte de petite scènette à Noël avec différents objets (poupées, etc) qu'ils auraient pu recréer sur le plan. Bon, ce genre d'expérience ne se passe jamais comme on pense de toutes façons. Bref, c'est du côté des urba et des infras que cela bouge le plus.


Séverine va partir à New-York d'où elle rapportera sans doutes des idées






Bénédicte s'est mariée. A cette occasion, le groupe à bu du champagne

et a utilisé le plan provisoire.


samedi 29 mai 2010

Central Park a fait son apparition dans la ville.

lundi 24 mai 2010

Le pays où l'on arrive jamais




Grand week-end : petite balade dans les ardennes. Une halte sous le plus grand sanglier du monde (voir photo). A Charleville-Mezière, fête de la bière sur la belle place place Ducale, plein de jeunes gens (et moins jeunes) bourrés que n'auraient pas reniés Rimbaud. Petit pélerinage nocturne d'ailleurs à la maison (enfin une des maisons) du sus-nommé.





Le sanglier des Ardennes Photo François Pineau



Puis, cap vers le nord en suivant les courbes de la Meuse, vers des régions sauvages et rudes (le nord des ardennes.) Je fais connaître Bouillon, en Belgique, à François et on visite le château extraordinaire de Goddefroy. La ville est très gaie, l'atmosphère très différente de celle de l'autre côté de la frontière, touristique et festive avec des hôtels, dignes de tintin.







On redescends vers le sud (des ardennes) pour faire un autre pélerinage : la maison de André Dhôtel ("Le pays où l'on n'arrive jamais")





"Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. Si l'on explore les Ardennes, ce n'est pas une forêt que l'on découvre, mais mille forêts. Dans les contrées situées au nord, jusqu'au Rhin ou jusqu'au port d'Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l'on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu'au coeur des villes sur des places souvent désertes, s'élèvent les beffrois qui inspirent autant de terreur que d'admiration."




(André Dhôtel "Le pays où l'on n'arrive jamais" ed Librio, 2000 première édition en 1955.)




J'ai vu la photo de cette maison dans le livre de Claude Carton cité plus haut. Une maison incroyablement modeste pour un grand écrivain, au dessus du canal des Ardennes.




















lundi 17 mai 2010

Dreamlands




Plan provisoire le 2 mai (en bas ) et le 17 mai (en haut)

Régis Dumay m'a téléphoné: c'est parti. Beaucoup de choses ont changées sur la table, plusieurs membres de l'équipe sont intervenus. J'ai hâte de voir.
En attendant, j'ai fait un premier montage des deux premières séries de photos, espacées d'une semaine dans le temps.
L'exposition Dreamlands au Centre Georges Pompidou correspond complètement au projet, ça tombe bien. Je propose une visite pour l'équipe à Régis Dumay qui accepte ( pas avant juin cependant). Dreamland est une exposition très vivante, avec des maquettes, films, photos, couleurs. Une vision optimiste et délirante de l'architecture qui fait du bien en ces temps grisouilles. (pas seulement pour l'architecture)
C'est contagieux.

Par exemple, il y a des maquettes de cet artiste africain : Bodys Isek Kingelez dont j'ai déjà parlé.

mardi 11 mai 2010

une semaine a passé

Photos Claude Carton


Ma visite donne lieu à un concertation avec l'équipe : ont-ils envie de participer, quelles sont les réactions?


Une personne trouve que "c'est contraignant", il faut changer les objets et les prendre en photo, c'est une perte de temps.



Benjamin qui était en vacance est rentré. Il a commencé à modifier des choses, a apporté de nouveaux objets.

On discute: participer n'est pas une obligation, les objets apportés peuvent être des objets personnels, la ville peut totalement changer d'aspect. De toutes façons, c'est un travail dans le temps, mais tout les responsables semblent très pressés. je leur dit qu'une ville, ça ne change pas en un jour. Et aussi que savoir comment participer à une création quelle qu'elle soit, cela demande du temps.


J'ai apporté le livre sur les constructions cité plus haut. On me demande "c'est cela qu'il faut faire?" Difficile de s'affranchir des modèles.


Claude Carton est là : il m'interroge sur ma démarche, c'est bizzarre, il me semble que cette démarche n'est tout de même pas révolutionnaire. Je mesure une fois encore la différence très grande entre le projet d'une création et sa réception, il faut expliquer, mais est-ce de l'art?


Ouf, il semble que le personnel de l'entreprise ne se pose pas la question.



Lundi 10 mai. Retour à Sedan. La maquette a un peu bougé. Des équilibres instables de plots métalliques se sont écroulés. On me dit que c'est parce qu'il y a eu des enfants et qu'ils ont joué. Bon, si les enfants jouent, c'est plutôt bon signe, une image a été faite. Je vois aussi une petite figurine qui n'y était pas et qui a aussi été photographié.

samedi 8 mai 2010













Je commence à rentrer dans la maquette avec l'appareil photo.
La ville apparaît en images. je me laisse complètement guider et surprendre par ce que je vois sur l'écran.


Lundi, je rencontre Claude Carton qui va suivre le projet pour une édition. Claude Carton est l'auteur d'un très joli livre sur les Ardennes et Rimbaud : "Rimbaud, retour sur images" aux editions Anciaux avec des photos de Claude Van Luyn qui décrivent bien ce pays qui est aussi celui de André Dhôtel. Les photos n'ont rien de spectaculaire, et c'est pour cela que je les aime.
Claude Carton a réalisé aussi certaines des photos du blog.
Il interroge les membres de l'équipe sur la perception qu'ils ont de l'expérience "plan provisoire". Les réponses m'étonnent parfois : je percevais de l'enthousiasme chez certains et c'est de l'ennui, ou au contraire les plus réservés ne sont pas les moins intéressés. Dans l'ensemble, le démarrage est un peu difficile, et Régis Dumay s'inquiète. Je lui explique que le temps de création n'est pas le même que le temps de l'entreprise (même si il y a de l'esprit d'entreprise dans l'art.)
Les choses prennent du temps à se mettre en place, les idées à venir. Je suis enseignante dans une école d'art et je connais bien cette impression parfois que rien ne se passe chez un étudiant parce qu'on ne voit aucun travail. En fait, la recherche, la réflexion, le déplacement des idées restent souterrains parfois longtemps.

vendredi 7 mai 2010


Gérard, cadre géomètre me montre le magasin de stockage de tous ses outils.
Je mélange les objets qui sont utilisés par les urbanistes architectes (plutôt le matériel de bureau) et ceux des géomètres et topographes (plutôt les volumes cubes et cylindres métalliques dont je ne connais pas exactement la fonction mais qui créent l'illusion de silos, petites colonies de maisons etc..)
Hélène m'apporte un plan. pourquoi pas? L'introduction d'une image donne une autre lecture de l'ensemble.J'y intègre des blocs d'agraphes qui deviennent des maisons.
Je commence par les fournitures de bureau. On vient assez peu m'apporter des choses, je vais à la pêche aux objets. Chemises cartonnées, post-it, paquets de feuilles pour la photocopieuse, me permettent de constituer le fonds coloré de la maquette. le principe est de faire une première proposition que les salariés viendront modifier avec leurs apports.
J'apporte des images que toute l'équipe regarde de photos de maquettes de ville faites par des artistes : Rachel Whiteread à La Tate Modern, Mounir Fatmi qui travaille avec des objets, et cet artiste congolais: Bodys Isek Kingelez dont j'avais vu le travail au Mamco à Genève qui travaille à partir de matériaux de récupération et les transforme en villes colorée et joyeuse.
Ces photos ont été tirées notamment du livre : "Villes imaginaires et constructions fictives", aux ed Thames and Hudson. J'espère qu'elles vont aider les membres de l'équipe à concevoir leur ville et les aider à transposer des objets de leur quotidien dans un espace plus imaginaire. Photo : Claude Carton
Je décide de poser les objets sur un plan assez bas, de manière à ce que les objets soient vus d'en haut par les salariés de l'entreprise Dumay, mais aussi par les visiteurs.
Je souhaite que l'idée des objets figurant une ville soient le plus présent possible aux yeux de tous.
Lundi 26
L'équipe prends connaissance du projet. Chacun va apporter son matériel, chacun semble partant.
je commence à réunir le matériel.








Photo : Jean-Claude Pascard

dimanche 2 mai 2010



L'entreprise Dumay (un cabinet d'urbanisme situé à Sedan) m'a contacté pour intervenir dans l'entreprise. J'avais déjà réalisé des photos des salariés de l'entreprise en 2007 à partir de la question : "vous venez de terminer un dossier, vous êtes sur le point d'en commencer un autre...votre attention se relâche, à quoi pensez-vous à ce moment là?"
Chacun avait dit à quoi il pensait et cela a abouti à des photos très diverses, par exemple Hélène, urbaniste pensait à des arbres, on a réalisé une petite mise en scène avec ses crayons de couleurs. Christophe pensait à son jardin, qu'on a reconstitué sur son bureau.

De retour à Sedan, j'ai souhaité que les salariés participent davantage à la réalisation du travail.
Je voulais aussi que mon intervention soit en relation avec leur travail, et qu'elle puisse évoluer dans le temps.
J'ai pensé à utiliser tous les objets dont se servaient les salariés, les géomètres, les ingénieurs, les secrétaires, comptables, etc. : dossiers en cours, bornes de géomètres, post-it, chemises cartonnées, gommes, etc. et de les placer sur un plan qui puisse être vus du dessus afin que tous ces objets aient l'apparence d'une sorte de maquette de ville vue d'avion.
Les salariés sont invités à utiliser les objets mis sur la table et de les remplacer par d'autres. Ainsi, chaque dossier en cours une fois traité sera retiré de la table et remplacé par autre chose par exemple. En quelque sorte tous les projets réalisés effectivement à l'extérieur du bureau d'étude et pour lesquels auront été utilisé papiers, gommes crayons, bornes, etc. disparaîtrons de l'intérieur du bureau et seront remplacés par d'autres. L'ensemble de la maquette de ville sera donc en perpétuelle évolution à l'image de la ville elle-même.
colette hyvrard


lundi 26 avril 2010